« I » comme Infini

L'infini ? Qu'est – ce l'infini ? Et l'infini de quoi ? Si nous répondons c'est ce qui est sans limites, il se confond avec l'indéfini. Serait – il l'illimité, le sans bornes ? Les Festivals d'astronomie de notre petite cité auraient - ils ouvert notre familiarité avec le cosmos et à l'idée d'infini ? Nous sommes entrés dans ces chiffres ou distances qu'on dit justement « astronomiques » dont l'unité est en années lumière. Les mathématiques ont crevé un plafond de verre dans les calculs grâce aux  ordinateurs puissants, connectés entre eux, numérisant des distances énormes mais « finies ». Notre galexie est traversée, comme transpercée, ainsi qu un Kant l'avait pensé au XVIII° siècle, supposant d'autres « mondes » possibles. C'est bien la cosmologie actuelle ou astro – physique, qui nous fait frôler par la pensée et comme en un éclair, un espace « infini », sans fin ni limites, ou bornes. Une certaine ivresse s'empare alors de nos esprits devant un espace infini qui se dessine de plus en plus comme indéfini. Mais aussi vertige devant ces grandeurs spatiales et le petit grain de planète qu'est la terre et sur elle, cette foule  d'êtres minuscules, mais grands par leurs réalisations techniques qui tentent d'aller au delà, toujours plus loin. La disproportion alors s'accroît entre la finitude de l'homme, sa vie limitée, aux bornes à peine déplacées de miettes de dizaines d'années au fil des trois derniers siècles, disproportion entre une vie qui finira, courte, même si elle est par bonheur  allongée et un univers sans bornes. L'illimité cosmologique faisant une sorte de pied de nez à cet être de la finitude qu'est l'être humain. Se savoir limité (le corps, la mort)  a t – il fait naître une aspiration vers l'infini ?  Serait - ce justement  la raison pour laquelle l'homme a l'idée d'infini, qui ne peut être qu'extérieur à lui, et cependant dans une extrême dépendance d'existence ? A cet infini, il ne pourra donner que deux noms aboutissement des philosophes : la nature, Dieu, au point parfois de les confondre comme Spinoza. Mais ni Descartes ni Pascal. Dans une totale cohérence, pour Lévinas, l'Infini se dévoile à travers le visage, présence invisible et transcendante.

                                                                                                                                                        Philos

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